20 septembre 2009
Bonne nuit !
En espérant que votre nuit soit meilleure que celle décrite par Contursi en 1915... "Mi noche Triste" est un des plus vieux tangos chantés. Il est aussi selon les historiens le premier tango interprété par Carlos Gardel ; il fera ensuite école puisqu'il servira de modèle tant au niveau de sa composition, de ses paroles que de son interprétation.
MI NOCHE TRISTE (1915) Percanta que me amuraste En lo mejor de mi vida, Dejándome el alma herida Y espina en el corazón, Sabiendo que te quería, Que vos eras mi alegría Y mi sueño abrasador, Para mí ya no hay consuelo Y por eso me encurdelo Pa’ olvidarme de tu amor. De noche cuando me acuesto No puedo cerrar la puerta, Porque dejándola abierta Me hago illusión que volvés. Siempre llevo bizcochitos Pa’ tomar con matecitos Como si estuvieras vos, Y si vieras la catrera Cómo se pone cabrera Cuando no nos ve a los dos. Cuando estoy en mi cotorro Lo veo desarreglado, Todo triste, abandonado, Me dan ganas de llorar. Me detengo largo rato Campaneando tu retrato Pa’ poderme consolar. Ya no hay en el bulín Aquellos lindos frasquitos Adornados con moñitos Todos del mismo color. Y el espejo está empañado Y parece que ha llorado Por la ausencia de tu amor. La guitarra en el ropero Todavía está colgada : Nadie en ella toca nada Ni hace sus cuerdas vibrar. Y la lámpara del cuarto También tu ausencia ha sentido Porque su luz no ha querido Mi noche triste alumbrar. Letras de tango, selección (1897 – 1981) José Gobello, Centro editor de cultura Argentina, page 40 |
MA TRISTE NUIT Toi qui m’as abandonné En plein bonheur, Tu m’as laissé l’âme blessée, Une épine au cœur. Tu savais que je t’aimais, Ni ma joie ni mon rêve Ne comptaient pour toi… Je ne peux plus me consoler Et je me suis soûlé Pour oublier ton amour. La nuit quand je me couche, Je ne peux pas fermer la porte, Alors elle reste ouverte Et je me donne l’illusion de ton retour. J’apporte toujours des biscuits Pour prendre avec le maté Comme quand tu étais là ; Et si tu voyais le lit Comme il est tout retourné De ne plus nous voir ensemble. Quand je rentre dans la chambre Je la retrouve en désordre, Toute triste, abandonnée, Elle me donne envie de pleurer, Et je passe un long moment A contempler ta photo Pour pouvoir me consoler. Il n’y a plus dans la chambre Ces jolis flacons Décorés de petits rubans Tous de la même couleur, Le miroir est terni, Comme s’il avait pleuré Le départ de ton amour. La guitare dans la penderie Reste à sa place ; Personne ne chante avec elle, Personne ne touche ses cordes… La lampe dans la chambre Ressent aussi ton départ, Sa clarté ne veut pas Eclairer ma triste nuit. Traduction proposée par Henry Deluy dans l’anthologie Tango, présentée par Henry Deluy et Saul Yurkievich, aux éditions P.O.L, page 85 |
Je ne suis pas forcément fan mais quand l'électro s'en mêle cela donne "Percanta" de Otros Aires inspiré des paroles de Contursi (et de la musique de Castriota).
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